Avant d'arriver à ce résultat, de nombreux défis technologiques se sont présentés pour miniaturiser, automatiser et simplifier la chaîne de production des radiopharmaceutiques. Actuellement, seule une dizaine de radiopharmaceutiques utilisés en imagerie TEP1 ont une autorisation de mise sur le marché en France, tandis qu'une centaine de molécules qui permettraient un diagnostic plus précis que les molécules commercialisées ne sont pas développées. Pourquoi ? La lourdeur des infrastructures, la technicité des opérations de fabrication et la très courte demi-vie radioactive des isotopes radioactifs utilisés (110 minutes pour le fluor-18 et seulement 20 minutes pour le carbone-11). C'est l'une des raisons pour lesquelles les fabricants se sont uniquement concentrés sur quelques molécules radiomarquées au fluor-18. Le carbone 11, dont la demi-vie est encore plus courte, est utilisé exclusivement par quelques centres experts.
En développant iMiGiNE, le premier système compact et entièrement automatisé qui regroupe tous les éléments de la chaîne de production des radiopharmaceutiques, les équipes du centre de recherche SHFJ du CEA2 et du PMB remettent la molécule au cœur du diagnostic par imagerie nucléaire. La simplicité d'utilisation et la modularité du dispositif permettent de le déployer plus largement qu'une chaîne de production standard et de passer d'une fabrication " batch " à une fabrication rapide et " à la demande " du radiopharmaceutique le plus adapté à chaque patient.
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